TY - JOUR T1 - Implication des gènes du système sérotoninergique dans la vulnérabilité aux conduites suicidaires JF - Journal of Psychiatry and Neuroscience JO - JPN SP - 350 LP - 359 VL - 29 IS - 5 AU - Philippe Courtet AU - Fabrice Jollant AU - Didier Castelnau AU - Bernard Astruc AU - Catherine Buresi AU - Alain Malafosse Y1 - 2004/09/01 UR - http://jpn.ca/content/29/5/350.abstract N2 - Les conduites suicidaires (CS) sont de déterminisme complexe et multi-factoriel. Au sein des nombreux facteurs de risque qui ont été identifiés, les études de génétique épidémiologique (études familiales, de jumeaux et d’adoption) suggèrent l’existence d’une vulnérabilité génétique aux CS, spécifique et indépendante des facteurs génétiques intervenant dans la vulnérabilité aux affections psychiatriques associées aux CS (par exemple, trouble bipolaire, schizophrénie, alcoolisme). Récemment, de nouvelles approches utilisant les outils de la génétique moléculaire ont été proposées pour l’identification de facteurs génétiques de vulnérabilité pour des affections à étiologie complexe. Les études de psychiatrie biologique mettant en cause un dysfonctionnement du système sérotoninergique dans la physiopathologie des CS, les premières études génétiques d’association ont testé des gènes candidats codants pour des protéines participant au métabolisme de la sérotonine. Les résultats de ces études suggèrent notamment que le gène codant pour l’enzyme limitante de la synthèse de la sérotonine, la tryptophane hydroxylase, et le gène du transporteur de la sérotonine interviennent dans la vulnérabilité aux CS. De plus, il est probable que ces gènes interagissent entre eux ainsi qu’avec des facteurs environnementaux (précoces) et qu’ils interviennent de façon différente au niveau phénotypique. L’identification des phénotypes précis associés aux gènes de vulnérabilité aux CS, ou phénotypes intermédiaires (par exemple, impulsivité, dyscontrôle de la colère), constitue un des enjeux que tentent de résoudre les études en cours. ER -